La 7e cérémonie de récompense du Prix PaxSahel pour le Journalisme sensible aux Conflits (JsC) s’est tenue le 1er décembre 2023 à Ouagadougou. Une cérémonie durant laquelle trois (03) prix officiels et 2 prix spéciaux ont été remis aux meilleurs journalistes dans les catégories Presse écrite/presse en ligne, télédiffusion/MoJo et radiodiffusion.
Le prix PaxSahel 2023 en catégorie presse écrite/en ligne est revenu à Amadou ZEBA du média en ligne Faso7, pour son grand reportage intitulé : « Elèves déplacées internes de Ouahigouya : silencieuses victimes résilientes ». Il a reçu un prix composé d’un trophée, d’une attestation et une somme de 500.000 F CFA.
Journaliste féru des questions sécuritaires et humanitaires, Amadou ZEBA a commencé le métier en 2019 au média en ligne Burkina24. Plutard il dépose ses valises au média en ligne Faso7 en tant que journaliste. Il est actuellement le rédacteur en chef dudit média.
En plus du prix PaxSahel, Amadou ZEBA a été lauréat du Super prix Mariam Lamizana en 2021.
👇Dans l’article ci-dessous, lisez le grand reportage qui lui a valu son sacre lors de la 7e édition du Prix PaxSahel pour le JsC👇
Elèves déplacés internes à Ouahigouya : Silencieuses victimes résilientes
Au Burkina Faso, la situation sécuritaire a déplacé plus de 2 millions de Burkinabè de leurs foyers, à la date du 31 mars 2023. 50% de ces personnes déplacées internes sont des enfants âgés de 0 à 14 ans. 47,5% sont des personnes âgées de 15 à 64 ans. Elles vivent dans des conditions difficiles. Aïcha, Sayouba et Yassia sont concernés par cette douloureuse comptabilité du Conseil National de Secours d’Urgence et de
Réhabilitation (CONASUR). Élèves déplacés internes ayant trouvé refuge à Ouahigouya, ils
s’appliquent cependant à déchirer le sombre voile du désespoir.
« Vous pouvez aller. Mais faites tout pour ne pas dépasser 11 h là-bas », nous prévient un
responsable de la sécurité. Nous sommes le 13 juin 2023 à Ouahigouya. Il est 9h lorsque nous obtenons avec cette phrase, le feu vert du responsable à la sécurité, un ancien membre des forces armées, pour nous rendre à »La ferme » située à seulement 5 km du centre-ville de Ouahigouya. La ferme. C’est là que se trouve l’école de Sayouba. Nous avons rendez-vous avec l’enfant et son enseignant. Après 30 minutes de route et après avoir passé un poste de contrôle, nous sommes à Titao est une localité de la province du Loroum. Si une école porte son nom au sein de la ville de Ouahigouya, c’est parce qu’elle relève de la Circonscription d’éducation de base (CEB) de Titao et accueille des élèves déplacés internes venant de ladite localité.
Notre engin franchit l’entrée de l’établissement. Issaka Zoromé, enseignant en classe de CM2, vient à notre rencontre. Avec lui, ses élèves. Dont Sayouba, 10 ans, le sourire timide, mais l’œil vif et éveillé. Nous nous installons dans une salle de classe. L’enseignant nous raconte l’histoire de son élève. « Au début, ce n’était pas facile avec tous les traumatismes et toutes les souffrances qu’il a vécus », nous confie-t-il.
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