Le Réseau d’initiatives de journalistes (RIJ) a organisé, le vendredi 25 novembre 2022 à Ouagadougou, la 6e édition du Prix PaxSahel. Les trois prix officiels ont été décernés aux meilleurs journalistes des catégories radio, télévision/MoJo et presse écrite/presse en ligne.
Les lauréats de la 6e édition sont désormais connus. Le prix officiel PaxSahel catégorie Radio a été décerné à Liradan Philippe ADA de Omega médias avec son œuvre intitulée « Condition des élèves déplacés internes à Tougan : le calvaire du suppliciés du terrorisme ».
La catégorie presse écrite/presse en ligne revient à Kaméle FAYAMA des Éditions Sidwaya avec son œuvre intitulée « Conflit foncier à Kankounadeni : un interminable feuilleton ensanglanté ».
Jean Eudes Maxime BAMBARA de 3TV remporte la catégorie Mobile journalisme/télé avec son œuvre intitulée « Les personnes déplacées internes de Ouahigouya : Immersion des sites des personnes déplacées internes de Youba2 de ex Ira de Ouahigouya ».
Les lauréats des prix officiels ont reçus chacun une attestation, un trophée et du matériels de production.
Des prix spéciaux s’ajoutent aux trophées officiels. Le premier, dénommé « Prix spécial Koffi Amétépé pour l’intégration » a été remis à Mariétou KONATE du Mali pour sa production intitulée « Les violences basées sur le genre dans un contexte de crise sécuritaire, humanitaire/ vie de femmes Maliennes les BVG surchargement les crises humanitaires et sécuritaires ».
Le second, « Prix spécial G5 Sahel Burkina » a été décerné à Mahamadou M. MANIROUSALEY du Niger. Son œuvre est intitulée : « les femmes du G5 sahel : cas de lutte efficace contre l’extrémisme violent ».
Selon Romaine ZIDOUEMBA, coordinatrice du RIJ, « l’organisation de ce concours est un encouragement et un rappel aux journalistes leur rôle dans la production de la paix ». « Dans un contexte national, sous-régional et international marqué par des crises multiformes, le rôle du journaliste dans la compréhension des conflits est plus qu’importante», a-t-elle ajouté.
Pour sa part, le ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, Jean Emmanuel OUEDRAOGO, indique que dans ce contexte de crise sécuritaire, « nous avons besoin d’exister avant de penser à quoi que ce soit, nous avons besoin de reconquérir notre territoire pour vaquer librement à nos occupations et contribuer au développement de notre très chère patrie ».
Le ministre poursuit en ces termes : « que l’émergence des réseaux sociaux ont fait perdre médias et aux journalistes le monopole de la diffusion de l’information, vous restez les vecteurs de la diffusion de l’information saine ».
Le parrain de la 6e édition du Prix PaxSahel, M. Pascal Magan OUATTARA, salue l’initiative par ces mots : « je voudrais encourager et féliciter le Réseau d’Initiatives de Journalistes (RIJ). Vos efforts dans la promotion d’un journalisme professionnel sont à saluer. A une période où le Burkina et d’autres pays du Sahel font face à une insécurité grandissante et au terrorisme, les initiatives sociales de promotion de la paix et de la cohésion sociale sont à encourager. Cela vient compléter les multiples actions mises en œuvre par le gouvernement, pour permettre aux populations de vivre en paix et de contribuer efficacement au développement de la société ».
Le prix PaxSahel sous-régional récompense les journalistes qui se sont distingués par le traitement des sujets liée aux conflits. Il encourage le journaliste à pratiquer le journalisme sensible aux conflits, c’est-à-dire, qu’il se souci du vivre-ensemble et engage sa plume vers la construction d’une société apaisée.
Un jubilé de porcelaine pour le Réseau d’Initiative de Journalistes (RIJ)
Le RIJ a célébré, concomitamment à la 6e édition du prix PaxSahel, son 20e anniversaire. Depuis sa création en 2001, le RIJ participe à la formation continue des journalistes en vue d’un traitement professionnel de l’information de façon générale, mais surtout de l’information liée au conflit.
A cette occasion, deux prix MoJo ont été décernés à BAKOUAN Ouaboue et BADO Farida Junior. C’est un prix lancé depuis le 03 août 2022 dans le cadre des 20 ans du RIJ et qui vise à promouvoir le Mobile Journalisme, l’une des activités principales du RIJ. En outre, des attestations de reconnaissances ont été remises aux différents partenaires qui accompagnent le RIJ depuis des années.
Pour le parrain de ce jubilé de porcelaine, M. Wendpanga Bruno COMPAORE, Directeur général du Fonds Burkinabè de Développement Economique et Social (FBDES), « 20 ans ce n’est pas 20 jours. C’est 20 années d’épreuves, de rigueurs, de travail… » Il poursuit que les efforts du RIJ sont reconnus par le Burkina Faso et au-delà, de la sous-région.
Selon le ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme, Jean Emmanuel OUEDRAOGO,« le RIJ a incontestablement contribué à l’amélioration de la qualité des services rendus au public. Pour lui, grâce à des initiatives comme le RIJ, vous (journalistes ndlr) parviendrez à consolider votre position de rempart face aux Fake News ».