Les lauréats de la cinquième édition du prix PaxSahel sont désormais connus. La cérémonie de récompense s’est tenue dans la soirée du vendredi 12 novembre 2021 à l’hôtel Ramada à Ouagadougou. Quatre (04) journalistes ont vu leurs œuvres récompensées en de meilleures productions JsC (Journalisme Sensible aux Conflits).
« Pour cette édition, ce sont au total 37 productions journalistiques dont 19 en presse écrite/ligne, 13 en radio et 5 en télévision/MoJo qui ont été soumises à un jury sous régional », à en croire le président du comité d’organisation du Prix, Boureima Lankoandé. Cette compétition a connu la participation des journalistes du Mali, du Burkina et du Niger.
C’est « La gestion des terres du non loti, une nécessaire implication des autorités » de Badiel Jonas Clotaire de la radio municipale de Sya qui a séduit le jury-JsC dans la catégorie radio. D’une mine de joie, il a indiqué la source d’inspiration de son œuvre. « L’idée de mon œuvre est née à partir des tensions existant entre les populations d’un quartier non loti de l’arrondissement 4 de Bobo Dioulasso », a-t-il expliqué.
En ce qui concerne la catégorie presse écrite/ligne c’est Mamady Zango des éditions Sidwaya qui est sorti vainqueur avec son article intitulé « Conflit communautaire : deux villages se disputent la rive droite de Bagré ». Les lauréats des prix officiels ont reçu chacun une attestation, un trophée, un ordinateur portable, un enregistreur, un casque, des gadgets et une somme de 500 000 Francs CFA. Pour cette édition 2021, aucune production télé/MoJo n’a pu séduire le jury.
S’agissant des prix spéciaux, celui de Koffi Amétépé a été remporté par Fati Oumarou, journaliste nigérienne de la radio « Dallol Dogondoutchi ».
Quant au prix spécial du CNC G5 SAHEL/Burkina Faso, il est revenu au journaliste malien Hamadi Sow de « Mali tribune de presse ». Ils ont reçu chacun une attestation ; un trophée et une somme de 250 000 Francs CFA.
Selon la coordonnatrice du RIJ, Romaine Raïssa Zidouemba, l’organisation de ce concours se justifie par le fait que le journaliste se doit aujourd’hui, d’aller au-delà de son rôle classique de collecte, de traitement et diffusion de l’information. « Dans un contexte de recrudescence des crises notamment sécuritaires, le journaliste doit dans la mesure du possible orienter le traitement de l’information vers la paix et la construction sociale…Il doit œuvrer à l’édification d’une société pacifiée », a-t-elle ajouté.
Pour Carine Debranbandère, Directrice de Programme Burkina Faso, Afrique de l’ouest et du Centre de la Deutsche Welle Akademie (fidèle partenaire et aide-financier du RIJ), le Journalisme Sensible aux Conflits est « un journalisme qui amène à trouver des pistes de solutions aux conflits ».
Par ailleurs, le parrain de la cérémonie, le vice-président du Conseil Supérieur de la Communication, Aziz Bamogo, a salué l’initiative du réseau qui a tenu compte du contexte actuel des pays du sahel. « C’est une contribution substantielle dans le lot des actions pour faire face aux défis sécuritaires et aussi renforcer notre résilience », a-t-il signifié.
Rappelons que le Prix PaxSahel a aussi vu la présence du coordonnateur national, point focal G5 Sahel du Burkina, Souako Norbert Kohoun, co-parrain de cette édition. Il a interpellé les hommes de médias à être des facteurs de paix par leurs productions journalistiques et cela dans toute l’espace du Sahel.
Initiée en 2017 par le Réseau d’Initiatives de Journalistes (RIJ), ce Prix a lieu chaque année en vue d’encourager les journalistes promoteurs de paix et de cohésion sociale.
Boama Gladys DAYAMBA (stagiaire)