Les parents d’élèves, les acteurs scolaires ainsi que les élèves, se rejettent mutuellement la responsabilité face à la baisse constatée du niveau scolaire et académique.
Les parents d’élèves attribuent cette baisse du niveau à une négligence et un manque d’engagement des enseignants. Certains parents remettent même en cause leur niveau de formation et leur qualification.
« Si tu prends un bachelier aujourd’hui, il ne peut pas te parler français. Ça ne va pas ! Le niveau a terriblement baissé. Il s’est écroulé. Les professeurs sont toujours en grève. Donc, il ne peut pas avoir de niveau. Le problème se trouve au niveau même des enseignants. Parce que la plupart d’entre eux, ne sont pas venus dans l’enseignement par conviction », souligne un parent d’élève.
Les enseignants, de leur côté, estiment que la faute incombe aux parents. Certains parmi eux, dénoncent même le système éducatif malien. Selon Ibrahim Diarra, enseignant à l’école publique Mamadou Diarra de Médina Courra, l’enseignant peut faire de son mieux à l’école. « Mais quand l’enfant n’a pas de suivi à la maison, la tâche devient plus difficile. Le travail se limite uniquement à celui du maître » souligne-t-il.
Cet avis est également partagé par les apprenants. Pour certains étudiants, les parents ont démissionné de leur rôle de suivi de l’éducation de leurs enfants. Sanou Cissé, étudiante à la faculté de Droit et Sciences politiques, pense que les parents sont aussi fautifs. « Quand les enfants reviennent de l’école, il faudrait leur demander ce qu’ils ont fait en classe ; comment les cours se sont déroulés etc. Mais, les parents, au lieu de faire ça, sont assis à s’occuper d’eux-mêmes et de leurs problèmes ».
Hawa K. Berthé
