Malgré les difficultés et de multiples déplacements, des enfants vivant dans des camps pour personnes déplacées à Mopti vont à l’école grâce aux efforts de l’UNICEF et des autorités régionales.
La situation humanitaire dans la région de Mopti se détériore de jour en jour. Les tensions communautaires dans la zone, ont occasionné des déplacements massifs des populations. Le chef-lieu de la région et quelques villages environnants, accueillent actuellement 6 747 personnes pour près de 1185 ménages, éparpillés sur 21 sites, comme Barbé, Fatoma, Sokoura, Sarema et Thy. Parmi ces personnes, figurent de milliers d’enfants. Aujourd’hui, l’UNICEF et les autorités locales de Mopti ont créé des écoles sur certains sites pour permettre aux enfants d’apprendre à lire et à écrire.
Sur le site situé dans le village Sarema, à quelques kilomètres de la ville de Sévaré, existe une salle. Ici, dans une classe unique, les enfants âgés de 3 à 13 ans apprennent suivent des cours.
Selon Thérèse Dénon, enseignante, dans le groupe, il y a des enfants qui n’avaient jamais été à l’école. « Donc, on considère comme une classe de première année. Ils apprennent le même cours. Nous avons le même programme que l’école classique. Mais contrairement à elle (école classique) où il y a cours du lundi au vendredi, nous travaillons de 8 heures à midi à cause de la forte chaleur sous la tente », détaille Mme Thérèse.
Adama Mintha, est arrivé sur le site de Sarema au mois d’avril dernier en compagnie de ses parents. Pour lui, cette école est une chance. « J’y ai l’opportunité d’apprendre. Sinon avant, je cultivais », dit-il, souriant.
Selon la direction régionale du développement social de Mopti, 4 181 enfants vivent actuellement sur les sites de déplacés. Parmi eux, seulement moins de 5% fréquente l’école, une situation qui a motivé les autorités régionales à créer des centres d’apprentissage sur certains sites.
Pour Boubacar Diallo, chef de division défense et protection sociale à la direction du développement et de l’économie solidaire de Mopti, avant leur déplacement, beaucoup d’enfants n’allaient pas à l’école. « Aujourd’hui, nous avons engagé l’académie et des enseignants qui sont en train de donner des cours à ces enfants. Dans certains centres, c’est le français et dans d’autres il y a le français et l’arabe », indique M. Diallo
Les sites des déplacés ont commencé à être installés dans la ville de Mopti depuis le mois d’avril dernier.
Reportage Hawa Karitio, Journaliste (Mali)