20 octobre 2020 : Le Burkina Faso célèbre la 22e Journée Nationale de la Liberté de la Presse

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La 22e Journée Nationale de la Liberté de la Presse a été commémoré le 20 octobre 2020 sous le thème : « Le journalisme à l’épreuve de l’éthique et de la déontologie en période électorale ». A cette occasion, le comité de pilotage du Centre National de Presse Norbert Zongo (CNP-NZ) a organisé plusieurs activités dont un panel-débats.

Cela fait 22 ans sans discontinu que le Burkina célèbre chaque 20 octobre la Journée Nationale de la Liberté de la Presse (JNLP). Une journée de souvenir qui marque l’acte mémorable de relecture du code de l’information après des luttes menées. Cette année, la JNLP se tient dans un contexte particulier. En effet, les burkinabè sont attendus aux urnes le 22 novembre pour un double scrutin, présidentiel et législatif. De même, les médias devront entamer la période électorale en étant déjà confrontés au défi sécuritaire et sanitaire.

Les panélistes et le président du comité de pilotage du CNP-NZ au centre

C’est donc dans cette période électorale difficile que les journalistes sont appelés à respecter les règles qui régissent leur métier. D’où le choix du thème : « Le journalisme à l’épreuve de l’éthique et de la déontologie en période électorale ». Un thème animé et développé pendant le panel-débats par le Pr Serges Théophile Balima.

Les journalistes, acteurs de pouvoir en période électorale

Pour lui, la période électorale entraine beaucoup de pressions et nécessite encore plus de rigueur de la part des journalistes dans le traitement des informations. « C’est une période où chacun des protagonistes de la classe politique cherche à s’attirer les faveurs des médias », a-t-il affirmé.

« En période électorale, le journaliste devient un acteur de pouvoir et son éthique et sa déontologie deviennent variables et confrontées à des conflits d’intérêt », a ajouté le professeur Balima.

Les journalistes présents au panel

Ainsi, Il invite les journalistes et les médias à être objectifs, neutre et à veiller à l’équité dans le traitement et la diffusion des informations, afin de ne pas tomber dans le piège de la séduction des différents partis politiques. En effet, les médias sont des passages obligés pour les acteurs politiques pendant la période électorale. Les journalistes doivent pouvoir observer donc la distanciation afin d’éviter les prises de position.

« Les journalistes sont appelés à observer, collecter, traiter, vérifier et diffuser les informations des politiciens auprès des populations. Pour ce faire, ils devraient rester attachés à l’éthique et à la déontologie », a indiqué le professeur Balima.

Les journalistes présents au panel

Afin de garantir l’impartialité dans le traitement des informations dans cette période électorale, le Conseil Supérieur de la Communication assure l’encadrement de la couverture médiatique des campagnes. Il veille également au respect des dispositions du Code électoral, à ce que le principe d’égalité entre les candidats soit respecté dans les programmes d’information des organes de presse d’Etat. Une charte renfermant des règles et principes a également été adoptée pour garantir l’impartialité des journalistes pendant cette période.

En rappel, le double scrutin présidentiel et législatif au Burkina Faso se tiendra le dimanche 22 novembre 2020. L’ouverture de la campagne électorale est prévue le 31 octobre.

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