Depuis son apparition en début mars, au Burkina Faso, le Covid-19, en moins d’un mois, a infecté plus de 200 personnes et atteint plusieurs villes du pays. Bien qu’il y ait une trentaine de guérison, le pays enregistre malheureusement 14 cas de décès liés au Covid-19 à la date du 31 mars 2020.
Au regard de cette crise sanitaire qui ne cesse de prendre de l’ampleur sur le territoire burkinabè, les autorités ont mis en place des mesures d’hygiène, de sécurité et de prévention contre la pandémie. Ainsi, après l’interdiction de rassemblement, la fermeture des écoles et des lieux de cultes, et l’instauration d’un couvre-feu, les burkinabè ont dû faire face à une décision de fermeture des gares routières et des grands marchés et ‘yaars’ (marchés de quartier) du pays.
Cependant, de nombreuses interrogations et inquiétudes fusent de partout quant à l’application de toutes ces décisions et mesures notamment dans une période où le Burkina Faso fait également face à d’autres crises.
Ce sont ces multiples interrogations qui ont poussé l’institut Free Afrik à mener des recherches et à faire une analyse de l’application de ces mesures par rapport au contexte dans lequel se trouve le pays actuellement.
En ce qui concerne la mesure d’interdiction des regroupements, l’institut pense que le seuil de 50 personnes est trop large et doit être reconsidéré. De même, une large campagne de communication claire, précise et dans les principales langues doit être menée après chaque prise de décision des autorités.
En outre, Free Afrik a relevé des dangers liés à la fermeture des marchés et ‘yaars’. Pour l’institut, cette mesure n’est pas tenable dans la région du Centre ni dans aucune autre région du pays. Comme solution, il propose de : « Réorganiser les marchés, en profitant d’une fermeture temporaire limitée, pour assurer un fonctionnement dans des conditions optimales de précautions sanitaires. Et organiser le redéploiement de tous les marchés ou d’une partie des marchés et ‘’yaars’’ sur les sites d’établissements scolaires ».
Enfin, l’institut a proposé qu’une mobilisation collective et individuelle conséquente des citoyens et des autorités coutumières, religieuses, administratives soit faite et utilisée comme arme principale et urgente face à la pandémie qui ne cesse de prendre de l’ampleur.
Retrouvez tous les détails de leurs réflexions à travers ces liens :
Note-Veille-Stratégique-03-22-03-Covid-19-BF-FREE-Afrik Note-Mobilisation-Communautaire-Covib-Veille-FREE-Afrik Note-Covid-Appro-marchés-FREE-Afrik-