Les nids-de-poule sont de plus en plus nombreux sur les routes de Bamako. Ce qui fait peser un risque accru d’accident sur les usagers. Face aux désagréments, la colère déborde parfois chez certains qui pointent un doigt accusateur sur les travaux d’aménagement. Pour les usagers de la route, ces opérations menées très souvent par des agents privés et publics, sont la base principale de la dégradation des routes à Bamako.
De Hamdallaye à Lafiabougou en passant par le Quartier-Mali, Kalaban Coura jusqu’à Baco-Djicoroni Aci ou autres quartiers de la capitale, on aperçoit des travaux de fouille en tranchés effectués sur les routes par des sociétés. Une situation qui n’est pas sans conséquence non seulement sur la vie des citoyens mais aussi sur l’état des routes.
Les Bamakois estiment que ces activités, même si elles sont légales, contribuent à la dégradation des voies bitumées.
« Nous sommes à moins de 5 mètres de chez nous. Vous voyez la poussière partout ? C’est dommage ! Et si on sensibilisait les gens un peu en avance. Vraiment, ce serait mieux. Cette situation crée beaucoup de problèmes. Vous voyez l’embouteillage ! Quand ils commencent un chantier, il arrive parfois qu’ils se déplacent sur un autre site sans que le premier ne soit terminé. Je pense qu’avant d’aller sur un autre site, il faut bien terminer ce que vous avez débuté d’abord, non!», lance un habitant de quartier, visiblement très remonté.
La Société Malienne de Patrimoine de l’Eau Potable (SOMAPEP-SA), fait souvent des terrassements pour implanter des tuyaux d’eau potable. Il arrive que les agents ne procèdent pas après leurs travaux, au bitumage de la route abîmée. Quoiqu’il arrive, selon le directeur de cette agence, Mahamadou Seyba Coulibaly, une campagne de sensibilisation est lancée avant le démarrage de toute activité. « Les réparations (de la route abîmée) tardent souvent à cause de certaines contraintes. Au fur et à mesure qu’on ouvre ces tranchées, on pose la canalisation. Mais il peut arriver qu’on a ouvert des tranchées et qu’on n’a pas posé la canalisation suite à certaines contraintes » explique-t-il.
De son côté, le Directeur des services routiers, M. Adama Traoré, précise que toute société qui intervient sur les voies publiques, devrait, au préalable, leur adresser une lettre. Selon lui, lorsque les travaux de fouille en tranchées sont finis, la société est obligée de réparer la partie abîmée.
Pour lui, ce qu’il faut, c’est un décret d’application pour fixer des sanctions en la matière.
Reportage Hawa Karitio Berthé