Reprise des activités commerciales à Ouagadougou: Les taximen en attente du feu vert de la mairie

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Crédit photo: Le Faso.net

Pour freiner la propagation de la maladie à coronavirus, le maire de Ouagadougou Armand Beouindé avait pris un arrêté sur l’arrêt des transport en commun le 23 mars dernier, suivi 72 heures plus tard de la fermeture des marchés et ”yaars” de la capitale. Trois semaines après, c’est le grand marché de Ouagadougou et d’autres marchés du pays qui ont rouvert leurs portes pour la reprise des activités commerciales. Cependant, les transports en commun tels que les taxis, eux, sont toujours aux arrêts. A “quatr-yaar” où nous-nous sommes rendus, les taximen qui broient du noir, entendent se conformer aux mesures barrières, et espèrent la reprise prochaine de leurs activités.

Ils sont environ une centaine de taximen regroupés au sein du syndicat des taximen de “quatr-yaar”, et dirigé par Ablassé Ouédraogo. Depuis trois semaines, les taximen de ce syndicat qui regroupe les gares de taxi du CMA, de deux boutiques, du lycée communal, de Saint Camille ont garé leurs taxis suite à la décision des autorités communales de Ouagadougou, pour cause de covid-19.

Le chef syndicaliste a en effet expliqué que tous les chauffeurs de taxi sont au chômage. Les seuls taxis qui circulent exceptionnellement sont, ceux stationnés devant les centres de santé. D’où son espoir de voir débuter le plus tôt possible l’activité des taxis. «Nous espérons qu’avec l’ouverture du marché, on va nous aider aussi à commencer à travailler ».

Ablassé Ouédraogo, Président du syndicat des taximen de Katr-yaar

Selon lui, les taximen sont prêts à accepter la limitation de passagers par taxi, si la mairie les autorise à circuler. Leur seule prière, c’est de voir la levée de cette décision d’arrêt de circulation des taxis, comme c’est le cas du marché Rood-Woko. Ce qui va      « permettre à nos membres de nourrir leur famille. Si nous sommes à la gare ici, c’est parce que nous ne pouvons pas rester à la maison et entendre les sollicitations des enfants et de madame sans pouvoir faire quelque chose », ajoute Ablassé Ouédraogo.

À écouter Mohamed Traoré, taximan stationnant à la gare “deux boutiques”, ils vivent dans une situation de précarité. D’expliquer qu’en plus de leur situation, certains de leurs camarades ont vu leurs taxis mis en fourrière, pour avoir enfreint la mesure d’interdiction de circuler.

En plus de ne pas pouvoir travailler, ces taximen sont sous le coup d’une amende. Selon Mohamed Traoré, ces taximen étaient sortis pour des courses d’urgence. Il en appelle donc à la clémence des autorités communales, afin que les chauffeurs puissent rentrer en possession de leurs taxis, car « c’est la faim qui a conduit certains dehors », dit-il.

Mohamed Traoré, taximan

Pour Traoré, les taximen ne manqueront pas d’idées pour contribuer aux mesures barrieres, si on leur permet de reprendre leur activité. Il s’agira par exemple, de n’embarquer que les clients portant un masque, la limitation du nombre de passagers, et la désinfection des mains des passagers.

En rappel, les autorités avaient procédé le lundi 20 avril 2020 à la réouverture du grand marché de Ouagadougou, le marché de Rood-Wooko.

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