Mali: des soins gratuits pour les déplacés de Mopti

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Les autorités de Mopti s’activent à donner des soins de qualité aux 6 617 déplacés du cercle. Une fois enregistrés au niveau du service du développement social, les malades sont tous traités gratuitement. Les cas les plus graves sont transférés au niveau des centres de santé de référence ou de l’hôpital Somino Dolo. Ces déplacés souffrent généralement de diarrhée, de paludisme ou encore de malnutrition.

Les soins des déplacés sur les 21 sites du cercle de Mopti sont pris en charge gratuitement. Sur les sites, des centres de santé sont installés. Sous une tente, il y a une salle de consultation et une unité mère-enfant. Selon Bakary Bengaly, directeur du service de développement social et de l’économie solidaire de Mopti, cette prise en charge ne se déroule pas sans peine. « Nos postes de santé sont ouverts tous les jours. En plus des consultations, ils donnent aussi des médicaments », indique M. Bengaly.

Hormis les blessés par balle qui sont transférés sur l’hôpital, les malades légers sont pris en charge sur les sites.

Dr Haïdara Mariam Haïdara, chef du centre de santé sur le site des déplacés de Sokoura, explique que depuis leur arrivée, son équipe a traité les maladies comme le paludisme, la gastrique, la diarrhée et la malnutrition chez les enfants. « Nous avons aussi pris en charge les CPN chez les femmes enceintes », révèle-t-elle. « Les médicaments sont disponibles mais pas pour toutes les infections. Par exemple, pour les maladies chroniques, nous avons des problèmes.  C’est surtout les antipaludiques et les antibiotiques qui sont présents », a-t-elle ajouté.

Selon Drissa Koné, infirmier au CSCOM de Sokoura, détaché sur le site des déplacés, dans la tente il fait trop chaud. « En plus de ça, les médicaments aussi sont insuffisants. Si on arrive à trouver encore d’autre stock, cela pourrait nous arranger beaucoup », précise-t-il.

Ces centres de santé ont commencé à être installés depuis près de 3 mois. Le personnel de santé sur place, demande l’amélioration des conditions de travail. Il dénonce le manque d’électricité sur certains sites, ce qui rend difficile la conservation des médicaments.

Hawa Karitio, Journaliste (Mali)

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